Les metteurs en son
1. Transglobal Underground - La Pastourelle
Ce collectif multiracial basé à Londres a révélé au monde la chanteuse
Natacha Atlas en 1994 grâce à „International Times", l’un des premiers
disques à ouvrir une voie royale entre musique techno et musiques du
monde. Publié en 1998, „Rejoice Rejoice", un excercice tout aussi brillant et
encore plus aventureux, est le dernier album en date de cette formation au
rayonnement planétaire.
Sous l’impulsion de Transglobal Underground, l’aérien „Pastourelle" enfle tel
les voiles d’un navire Amiral puis, dans une ambiance torride hantée par les
murmures de la fée valaisanne, vogue vers l’astre solaire.
2. Mich Gerber - halleluya (original : allélouya)
Ce Bernois, contrebassiste virtuose, est depuis la dernière moitié de la
décennie passée l’une des figures essentielles de la nouvelle scène
helvétique. Formé aux écoles rigoureuses du classique et du jazz, l’homme
invente sur son instrument à cordes des harmonies ambient qui une fois
mises en boucle inventent un passage électronique et méditatif pétri
d’humanité. Entre ses mains, „Hallelujah", l’un des sommets du „Creux des
fées", voyage entre gravité et sensualité dans un décors onirique où les
danseurs s’enivrent de rythmes brûlants jusqu’au bout de la nuit.
3. Bugge Wesseltoft - Berceuse
Né en 1964, ce pianiste norvégien est l’une des figures essentielles d’un
mouvement émergent baptisé: „Electro-Jazz". Wesseltoft, qui collabore
régulièrement avec son compatriote Nils Petter Molvaer, cite Ravel, Herbie
Hancock et Kraftwerk comme ses principales influences. Ici, il inculque au
délicat.
„Berceuse" des sensations dub et jungle pour un résultat hypnotique et ébouriffant.
4. Nils Petter Molvaer - L'Ombre
Ce trompettiste norvégien né en 1960 est la nouvelle sensation du
prestigieux label de jazz ECM. Révélé grâce à son album „Khmer", Molvaer a
publié récemment l’acclamé „Solid Ether", un opus entre jazz et électronique
qui réveille le fantôme de Miles Davis électrique et aventureux des années
70. Avec lui, „L’ombre" devient une épopée techno, brève et urgente, ludique
et nouvelle comme une comptine futuriste.
5. Gus Gus - La Complainte de la blanche biche
En deux albums époustouflants („Polydistorsion" & „This Is Normal"),
mélanges impertinents de pop hallucinogène et d’électronique festive, ce
collectif de Reykjavik a prouvé aux amateurs de sensations musicales fortes
que l’Islande était non seulement le repaire de la fée Björk mais aussi le
repaire des sorciers sonores d’exception. Abordé par Laurence Revey dans la
fournaise du Festival de Montreux, Gus Gus transforme „La complainte" en
bombe technoïde performante idéal pour décaper le parquet des pistes de
danse.
Jean-Philippe Bernard |